Louer une maison à Hoi An | ce qu’il faut vraiment savoir

Je reçois souvent la même question : “C’est facile de louer une maison à Hoi An ?”. En vrai, oui et non. Trouver une maison, c’est facile, il y en a partout. Trouver la bonne maison, au bon prix, dans un quartier qui vous convient vraiment, là c’est une autre histoire.

J’ai pas envie de vous vendre du rêve ou de vous sortir les clichés du genre petite maison de charme au bord d’une rizière avec coucher de soleil tous les soirs. Ça, c’est sur les photos Instagram. Dans la réalité, louer à Hoi An, c’est surtout savoir où chercher, comment négocier, et éviter de vous faire avoir comme beaucoup de nouveaux arrivants.

Dans cet article, je vous partage simplement ce que j’ai appris en cherchant, en visitant, en louant, et parfois en me plantant. Pas de théorie, juste du concret, basé sur mon expérience.

Meilleurs endroits pour louer une maison à Hoi An

Avant de vous lancer, faut déjà savoir où vous avez envie de vivre. Hoi An, c’est pas juste le vieux centre touristique, c’est un patchwork de quartiers bien différents.

Si vous voulez être proche de l’action, avec les restos, les cafés et un peu de bruit, vise le centre-ville ( Minh An ) ou Cam Pho. Perso, j’y ai vécu au début, c’est pratique, mais franchement, entre les klaxons et les groupes de touristes qui passent sous ta fenêtre à 7h du mat, tu t’en lasses vite.

Si vous cherchez quelque chose de plus calme, un peu plus vert, regarde du côté de Cam Thanh, Cam Chau ou Cam Ha. Ce sont les zones où beaucoup d’expats vivent, proches des rizières, à 5-10 minutes du centre en scooter. Idéal si vous voulez de l’espace et éviter la foule.

Vous voulez vous rapprocher de la mer ? Alors c’est An Bang ( Quartier Cam An ) ou Tan Thanh. Plutôt sympa si vous rêvez de vous lever, claquer un café et filer à la plage à pied. Par contre, les loyers sont souvent plus élevés et ça reste assez vivant, surtout en haute saison.

Mon conseil : avant de signer quoi que ce soit, prends un scooter et va repérer les coins qui t’attirent vraiment. Fais-le à différents moments de la journée, parce que ce qui paraît cool à 10h du matin peut devenir infernal à 18h.

Visa Vietnam : ce qu’il faut savoir avant de louer

Si vous voulez louer une maison à Hoi An, il vous faudra impérativement un visa de 3 mois minimum. Les proprios ne louent pas de maisons à ceux qui n’ont qu’un visa touristique de 45 jours. Ce visa, vous pouvez le demander soit directement auprès de l’ambassade du Vietnam dans votre pays.

Avec ce visa de 3 mois, vous aurez ensuite la possibilité de faire 2 à 3 prolongations, ce qui vous permet de rester jusqu’à un an sans quitter le pays. Par contre, attention, les règles changent souvent, donc vérifiez toujours avant de vous lancer.

Petite astuce qui peut vous éviter de galérer plus tard : plusieurs agences conseillent de choisir Ho Chi Minh Ville comme porte d’entrée plutôt que Hanoï. Pourquoi ? Tout simplement parce que les extensions y sont souvent moins chères et plus faciles à obtenir.

Types de maisons qu’on trouve à Hoi An

À Hoi An, vous allez trouver de tout, et parfois n’importe quoi. Entre les maisons locales très simples et les villas d’expats avec piscine, le choix est large, mais tout dépend de ce que vous cherchez réellement.

Il y a d’abord les maisons traditionnelles vietnamiennes, souvent compactes, avec un ou deux étages, un petit patio et parfois une cour. C’est typique, c’est charmant, mais souvent ça reste assez basique : mobilier sommaire, salles de bain rustiques, cuisine en mode survie. Pour certains, c’est l’aventure, pour d’autres, c’est vite fatigant.

Si vous avez un budget un peu plus confortable, vous trouverez des maisons modernes ou des villas, souvent construites spécialement pour les expatriés. Là, on parle de piscine privée, grandes baies vitrées, cuisine équipée, parfois même un petit jardin sympa. Attention quand même, certaines sont jolies en photo, mais mal finies ou mal pensées. Il faut vraiment visiter avant de se faire une idée.

Vous verrez aussi pas mal de maisons dites “mixtes” : le mix parfait entre maison locale et modernité, souvent rénovée par des propriétaires qui savent que les expats cherchent du confort sans pour autant vouloir vivre dans un complexe touristique.

Petite précision importante : à Hoi An, les standards vietnamiens ne sont pas les mêmes qu’en France. Ne vous attendez pas à un truc 100% nickel. Même dans les villas, il y a souvent des petits détails qui coincent : prises électriques bizarres, portes qui ferment mal, finitions un peu bâclées. Ça fait partie du charme… ou pas.

Comment trouver une maison à Hoi An

Je vais être direct : oubliez les sites internet classiques ou les agences immobilières trop bien habillées. À Hoi An, tout se passe sur Facebook et par le bouche-à-oreille.

Les groupes Facebook du type Hoi An Rental Property, Houses & Apartments for Rent sont vos meilleurs alliés. Les annonces y défilent tous les jours. Par contre, il faut être réactif. Les bonnes affaires partent parfois en quelques heures. Si vous voyez passer une maison qui vous plaît, contactez tout de suite, visitez, et ne traînez pas trop à vous décider.

Vous pouvez aussi passer par une agence locale. Il y en a plusieurs qui parlent anglais. Certaines sont sérieuses et connaissent bien le marché comme Nha Toi ou Jackie Chiem, d’autres un peu moins. Gardez en tête qu’une agence prend souvent un mois de loyer en commission. Personnellement, je trouve que ça peut valoir le coup si vous n’avez pas le temps ou si vous êtes encore à distance, mais sur place, c’est assez facile de trouver par vous-même.

La méthode la plus efficace selon moi reste le repérage en scooter. Vous roulez dans les quartiers qui vous plaisent, vous ouvrez l’œil, et vous tomberez souvent sur des pancartes House for rent avec un numéro local. Là, c’est le moment d’appeler ou d’envoyer un message (même basique en anglais, ça suffit) et de caler une visite.

Attention aux petits pièges :

• Certaines maisons sont affichées avec des photos qui datent de 5 ans… et entre-temps, la réalité a bien changé.
• Méfiez-vous aussi des prix gonflés “spécial expat”. Quand le propriétaire voit que vous êtes étranger, certains n’hésitent pas à essayer.

Mon conseil : demandez toujours plusieurs maisons, comparez et négociez. Ici, ça se fait très naturellement.

Quel est le prix d’une maison à Hoi An ?

C’est sûrement la question qui revient le plus : combien ça coûte de louer une maison à Hoi An ? La réponse est simple : ça dépend de l’endroit, du type de maison et surtout de votre capacité à négocier. Depuis quelques années, les prix ont augmentés.

En gros, pour une maison simple, typique, avec 1 ou 2 chambres ou un appartement stylisé, pas trop loin du centre, comptez entre 8 et 12 millions de VND par mois (soit environ 300 à 450 €). On trouve de belles pépites à 400 €.

Si vous visez une maison plus moderne ou dans un quartier prisé comme An Bang ou Cam Thanh, les loyers montent facilement à 15, 25 millions (550 à 900 €), voire plus si vous voulez du standing avec piscine privée.

Évidemment, vous trouverez toujours des annonces à 30 millions et plus. Mais à ce prix-là, vous payez souvent plus l’idée qu’autre chose. Ce n’est pas toujours justifié, sauf pour les très grandes villas ou celles destinées aux locations saisonnières.

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que les loyers sont rarement fixes. Ici, le prix affiché est souvent un prix de départ. Ne pas négocier, c’est presque un manque de respect. Avec un peu de tact, vous pouvez facilement gratter 10 à 20% du prix initial.

Autre point important : demandez toujours ce qui est inclus. Certains propriétaires incluent l’eau, le Wi-Fi, parfois même l’entretien du jardin ou de la piscine. D’autres, non. Soyez clair dès le début, pour éviter les surprises.

Petit détail qui a son importance : ici, la plupart des maisons sont déjà meublées. Mais attention, ça va de “juste un lit et une table” à “cuisine équipée, machine à laver, climatisation partout”. Prenez le temps de bien vérifier avant de signer.

Contrat de location et négociation

Louer une maison à Hoi An, ça se fait souvent à l’arrache par rapport à ce qu’on connaît en France. Beaucoup de propriétaires fonctionnent à la confiance, voire parfois à l’oral. Perso, je vous conseille quand même d’avoir un contrat écrit, même simple, pour éviter les malentendus.

Le contrat doit mentionner clairement :

• Le montant du loyer et la monnaie (VND ou USD, ça arrive encore parfois).
• La durée de la location. La plupart du temps, c’est du 6 mois ou du 1 an, renouvelable.
• Ce qui est inclus ou non (Wi-Fi, eau, entretien jardin, poubelles, piscine).
• Le montant du dépôt de garantie (souvent l’équivalent d’un mois de loyer). Attention, certains essaient de demander 2 voire 3 mois. N’acceptez pas trop facilement.

Le plus important ici, c’est de ne pas hésiter à négocier. C’est normal, et même attendu. Le prix est rarement ferme. Certains expats ne le font pas et se retrouvent à payer 20% de plus pendant un an. Avec un sourire et un peu de patience, vous pouvez souvent obtenir un meilleur loyer ou quelques petits bonus (un meuble en plus, une clim qui sera installée, un rafraîchissement avant d’entrer).

Si le propriétaire ne parle pas bien anglais, vous croiserez souvent un agent ou un membre de la famille qui sert d’intermédiaire. Pas d’inquiétude, c’est très courant.

Électricité, eau, internet

Une fois installé, il y a quelques trucs à savoir pour éviter de tomber des nues.

Déjà, côté électricité et eau, c’est à votre charge dans 90% des cas. Les factures ne sont pas très élevées, mais ça dépend de votre usage, surtout de la climatisation ou la piscine. En saison chaude, si vous laissez tourner la clim toute la journée, la facture grimpe vite. Comptez en moyenne entre 500 000 et 1 500 000 VND par mois (20 à 60 €) pour l’électricité. L’eau, c’est dérisoire, souvent moins de 100 000 VND (3-4 €).

Le Wi-Fi est généralement inclus ou installé par le propriétaire, mais parfois c’est à vous de vous en occuper. Les fournisseurs comme VNPT, Viettel ou FPT couvrent bien la ville et ça ne coûte pas grand-chose. Ne vous attendez pas non plus à de la fibre ultra-rapide sauf dans certains quartiers, mais pour Netflix, YouTube ou bosser à distance, ça fait le job.

Côté voisinage, c’est souvent un mélange de familles vietnamiennes et d’expatriés. La plupart du temps, c’est très tranquille, mais n’oubliez pas qu’ici, les Vietnamiens vivent souvent dehors : petits repas dans la cour, karaoké improvisé, enfants qui jouent dans la rue. Perso, je trouve ça plutôt sympa, mais ça peut surprendre au début.

Pensez aussi à la vie pratique. Vous pouvez tout faire livrer : eau potable, gaz, nourriture, courses. Pour les petites réparations, il y a toujours quelqu’un dans le quartier qui connaît “un cousin, un oncle ou un ami” qui peut vous filer un coup de main, souvent pour trois fois rien.

Enfin, question sécurité, pas de parano. Hoi An est une ville calme. Mais comme partout, on ferme sa maison, surtout si vous partez quelques jours. Si vous avez un deux-roues, mieux vaut le rentrer dans la cour la nuit si c’est possible.

Mon avis

Louer une maison à Hoi An, ce n’est pas bien compliqué une fois qu’on a compris les règles du jeu. Si vous prenez le temps de bien choisir votre quartier, de visiter plusieurs maisons, de négocier sans vous précipiter et de faire un minimum attention aux petits détails, vous éviterez 90% des galères classiques.

Pour moi, vivre ici, ça reste une super expérience, et trouver une bonne maison y joue pour beaucoup. Vous n’avez pas besoin d’un palace, juste d’un endroit où vous vous sentez bien, adapté à votre quotidien. Avec un peu de bon sens et quelques repères, ça se fait sans problème.

Dernier conseil : ne vous prenez pas trop la tête. Hoi An, c’est une petite ville, tout finit toujours par se régler, souvent autour d’un café ou d’une assiette de cao lầu.